C’est en historienne que Benedetta Craveri, spécialiste de la littérature française des XVIIe et XVIIIe siècles, s’est penchée sur le destin de « la plus belle créature qui ait existé depuis le commencement du monde » — ainsi la comtesse de Castiglione (1837-1899), se définit-elle un jour, à l’intention du photographe portraitiste parisien Pierre-Louis Pierson devant l’objectif duquel l’aristocrate italienne posa sa vie durant, alimentant une série de quelque quatre cent cinquante clichés qui œuvrèrent à sa postérité.